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Réduction du train de vie de l’Etat
Publié le jeudi 2 avril 2015  |  Sidwaya
Hommage
© aOuaga.com par A.O
Hommage : feu Joseph Ki-Zerbo immortalisé à travers un monument
Dimanche 1er février 2015. Toma (province du Nayala). La municipalité a dédicacé un monument à la mémoire de l`historien et homme politique feu Joseph Ki-Zerbo. Photo : Jean Gustave Sanon, ministre de l`Economie et des Finances




Le ministre de l’Economie et des Finances, Jean Gustave Sanon, a fait comprendre la nécessité de prendre des mesures pour réduire le train de vie de l’Etats au cours de l’émission «Tribune» diffusée sur les antennes de la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB), le mardi 31 mars 2015.

Les mesures visant à réduire le train de vie de l’Etat à savoir notamment, la suppression des cocktails lors des présentations de vœux, la pratique du covoiturage, la meilleure gestion des baux administratifs…, s’imposaient au gouvernement. C’est entre autres, ce que le Ministre de l’Economie et des Finances (MEF), Jean Gustave Sanon, a dit au cours de l’émission «Tribune» de RTB/télé, le mardi 31 mars 2015. C’est une émission au cours de laquelle durant une heure, des journalistes de la radiodiffusion, des Editions Sidwaya et de la télévision nationale ont eu à l’interroger sur l’intérêt desdites mesures pour le gouvernement et la population. Selon le MEF, Jean Gustave Sanon, ces mesures visent à rationaliser les dépenses en vue d’une bonne gestion des ressources durant la période de la Transition. «Avec les nombreux défis de la Transition, nous recherchons la bonne gouvernance. Et cela passe par l’exécution des dépenses de l’Etat dans de meilleures conditions d’efficacité et d’efficience. Nous évitons le gaspillage», a-t-il souligné. Il a expliqué qu’il y a certains comportements au sein des administrations qu’il faut règlementer. «On ne peut pas comprendre pourquoi il y a deux ou trois ans plutôt, les loyers tournaient autour de 2 à 3 milliards de FCFA et deux ans après, on est à 4 milliards de FCFA. Aussi, nous observons que les factures d’eau et d’électricité sont de plus en plus croissantes, les réunions administratives se font dans les provinces, des fonctionnaires qui ne sont pas habilités à voyager en classe affaires le font, la composition des délégations est démesurée…», s’est-il indigné avant d’ajouter que ce sont ces comportements qui justifient ces mesures. Qu’est-ce qui justifie l’utilisation des véhicules grosses cylindrées quand on sait qu’ils consomment énormément de carburant ? A cette question des journalistes, l’invité de «Tribune» a indiqué que des contrôles vont être menés pour éviter l’utilisation de tels véhicules dans les villes. Comment faire pour éviter les abus pour ce qui concerne les baux administratifs ? Jean Gustave Sanon a répliqué à cette interrogation en ces termes : «Ce qui devrait être fait a été fait. Nous avons commandité un audit. Il fait l’état de la situation et formule des recommandations. Nous allons mettre progressivement ces recommandations en œuvre. En attendant, nous avons mis en place un mécanisme qui permet de vérifier la sincérité des informations sur lesquelles les contrats sont bâtis». Il a poursuivi qu’à long terme, ils sont en train de voir s’il ne faut pas passer à l’utilisation des bureaux paysagers comme cela se fait dans les pays développés.

L’intérêt des mesures

Par rapport à l’impact des restrictions budgétaires sur le rendement des administrations, M. Sanon pense qu’il faut revoir les besoins à la baisse. Car c’est un sacrifice que chaque service doit faire pour permettre une bonne gestion des ressources et la poursuite des projets de développement durant la Transition. Quant au programme socioéconomique d’urgence de la Transition, l’hôte de la RTB a souligné que les fonds sont disponibles pour sa mise en œuvre. Il a insisté sur le fait que les fonds seront octroyés sous forme d’emprunt à hauteur de 2 millions de FCFA à des promoteurs de microprojets viables.
Le ministre a clos les pages sur les mesures en rassurant qu’elles visent à faire des économies et à amener les agents à respecter un tant soit peu l’orthodoxie en matière d’exécution des opérations du budget de l’Etat.

Par rapport aux chèques impayés

Pour ce qui concerne la poursuite des chèques impayés, le MEF rassure que les procédures sont en cours et que le dossier est en train d’être examiné par l’agence judiciaire du trésor habilitée à réaliser de telles opérations.

La dette intérieure

Pour la dette intérieure du pays qui se situerait à 200 milliards de FCFA avant le gouvernement de Transition, le ministre Sanon a indiqué que son gouvernement a déjà payé 122 milliards de FCFA. «Tous les mandants qui étaient compris entre 1 et 100 millions de FCFA ont été payés à la date du 31 décembre 2014», a-t-il précisé. Et à la date d’aujourd’hui, la dette intérieure s’élève à 78 milliards de FCFA. Mais il a rassuré que d’ici le 15 avril 2015, tout sera épongé.

Les prévisions pas reluisantes

Il est resté sceptique quant à l’avenir économique du pays. Dans ses prévisions, il a fait savoir que le PIB risque de tourner autour de 5% en 2015. Car, pour lui, l’année 2015 va être marquée par la même morosité telle que l’attentisme des investisseurs, la baisse du coût du coton et de l’or. Mais il espère qu’avec une bonne pluviométrie, les indicateurs pourraient s’améliorer.


Somborigna Djélika DRABO
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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