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Sonabel : des délestages en vue entre février et juin 2015
Publié le vendredi 13 fevrier 2015  |  FasoZine
Siège
© Autre presse par DR
Siège de SONABEL




Faire le point de la situation de l’alimentation du Réseau national interconnecté (RNI) en terme d’offre et de demande en électricité et ce, dans le cadre de la gestion de la période « chaude » à venir. Cette période qui va généralement de février à juin. C’et l’objectif de la conférence de presse donnée par la Société nationale burkinabè d’énergie électrique (Sonabel) le jeudi 12 février 2015 à Ouagadougou. De cette conférence de presse, il ressort que « l’ensemble des besoins cumulés de consommation du RNI pour la pointe 2015 est estimé en moyenne à 257 MW avec un pic de 270 MW attendu à la mi-avril 2015.

Face à la presse, le directeur général de la nationale de l’énergie au Burkina Faso a laissé entendre que « l’alimentation électrique du RNI se caractérise en 2015 par un certain nombre d’éléments. Notamment, l’accroissement naturel de la demande électrique évalué cette année à près de 12% et l’arrivée de nouveaux clients avec des besoins de consommation d’électricité particulièrement élevés. Il s’agit notamment de nouvelles cimenteries et d’une mine d’or».

Pour faire face à cette demande, la Sonabel par la voix de son directeur général, François de Salle Ouédraogo, entend « mobiliser l’ensemble de ses moyens de production nationale, renforcés par les importations en provenance de la Côte d’Ivoire ». Pour cela, le programme de révision des groupes thermiques et hydrauliques du parc de production nationale entrepris depuis le mois d’octobre 2014 en cours d’achèvement, selon M. Ouédraogo, verra une augmentation de 233 MW au moment où la demande sera la plus élevée, soit à la mi-avril 2015. Cette puissance sera fournie, dit-il, par les centrales hydroélectriques de Bagré et Kompienga pour 15 MW, les centrales thermiques de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso à hauteur de 166 MW et les importations avec la Côte d’Ivoire à hauteur de 50 MW.

Dans le cadre du renforcement des capacités de production de la nationale d’énergie, la centrale de Bobo-Dioulasso II, selon le directeur de la Sonabel, « a fait l’objet d’une extension par l’installation de quatre nouveaux groupes électrogènes de 12 MW de puissance chacun, avec une puissance exploitable de 40 MW ». Malgré l’apport de ces nouveaux équipements de production dont l’installation a coûté plus de 40 milliards de FCFA, « la situation d’alimentation du RNI se caractérise en 2015, par un déficit prévisionnel de 50 MW aux heures de pointe », révèle M. Ouédraogo.

En dépit de certaines mesures préventives, notamment l’acquisition des batteries de condensateurs pour améliorer la tension sur le réseau et réduire les pertes techniques de courant, la direction de la Sonabel, invite l’ensemble des usagers de l’électricité, à cultiver les réflexes d’économie d’énergie dans les foyers et les lieux de travail, toute chose qui contribuera selon elle, « non seulement à réduire le montant de la facture d’électricité, mais surtout à maitriser davantage la gestion de cette période délicate ».

Abel Azonhandé
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