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Burkina : tribunaux paralysés après l’agression d’un magistrat
Publié le mercredi 28 janvier 2015  |  AFP
Cimetière
© aOuaga.com par Séni Dabo
Cimetière de Gounghin : le juge Salifou Nebié repose dans sa dernière demeure
Lundi 9 juin 2014. Ouagadougou. Le juge constitutionnel Salifou Nebié, retrouvé mort dans la nuit du 24 mai dernier sur la route de Saponé, a été inhumé en présence de ses parents, amis, connaissances, collègues et de personnes qui ont demandé que vérité et justice se fassent sur sa mort. Photo : Antoine Kaboré, secrétaire général du Syndicat autonome des magistrats burkinabè (SAMAB)




Ouagadougou - Les magistrats et le personnel judiciaire burkinabè ont entamé mercredi le blocage de tous les tribunaux du Burkina Faso en protestation contre l'agression mardi d'un des leurs aux abords du palais de justice de Ouagadougou, a-t-on appris de source syndicale.

C'est le premier débrayage du genre depuis le printemps 2011, quand des militaires avaient tiré sur le tribunal de Fada N'Gourma (est) pour faire libérer des soldats poursuivis pour des viols. Les magistrats burkinabè, qui peuvent se syndiquer, ne disposent pas du droit de grève.

Toutes les audiences ont été suspendues mardi au palais de justice et à la Cour d'appel de Ouagadougou, a constaté un journaliste de l'AFP.

"Les syndicats de magistrats et de greffiers (...) ont décidé de la suspension de toutes les activités juridictionnelles dans toutes les juridictions, et ce, sur toute l'étendue du territoire national (...) jusqu'à
nouvel ordre", a annoncé Karfa Gnanou, le secrétaire général du Syndicat burkinabè des magistrats (SBM), lors d'une conférence de presse.

Des "démarcheurs", ou "rabatteurs", qui proposent aux usagers d'administrations d'accélérer leurs démarches moyennant subsides, ont agressé mardi un magistrat pour obtenir la libération d'un de leurs camarades, qu'il avait fait interpeller.

"Cette situation d'insécurité ambiante dans les palais de justice est inacceptable" et touche à "l'indépendance de la justice", a dénoncé le SBM, qui a demandé des mesures "urgentes" pour assurer "une meilleure sécurité des travailleurs de la justice".

Les magistrats ont par ailleurs exigé "le déguerpissement (évacuation) immédiat et sans condition de tous les démarcheurs" aux abords des tribunaux.

Le Burkina Faso connaît une période de transition démocratique depuis que l'ancien président Blaise Compaoré a été chassé du pouvoir par la rue le 31 octobre dernier après 27 ans de règne.

Le binôme Michel Kafando-Isaac Zida - un ancien diplomate devenu président intérimaire et un Premier ministre lieutenant-colonel - chargé de lui succéder a fait de la justice et de la bonne moralité les pierres angulaires de son action.

roh/jf/tsz
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